Monte Cristo (1987)

PRESENTATION PAR LA COMEDIE DE SAINT ETIENNE - SAISON 1986-1987
Lieu : Théâtre Jean Dasté
Durée : 2 h 45 avec entracte

L'HISTOIRE
Alexandre DUMAS a ceci de commun avec Giuseppe VERDI qu'ils ont tous deux construit leurs œuvres à partir des grandes images de notre inconscient : le Père Terrible, la Faute, le Châtiment, la Rédemption et qu'ils ont donné à ces images une force et une ampleur devant lesquelles tout doit être soumis.
Car, ce n'est pas un tableau de la société de la Restauration qui intéresse DUMAS - il s'en sert comme toile de fond pour la violence des conflits qu'elle permet entre les personnages. Ce n'est pas non plus l'analyse psychologique : ses personnages sont des monolithes pour la plupart, ils sont taillés au couteau.
Edmond DANTES est à la fois l'héritier d'une longue tradition chevaleresque de défenseurs de la veuve et de l'orphelin, depuis nos romans de chevalerie jusqu'à Jean VALJEAN ou LAGARDERE et l'ancêtre aussi d'une lignée de justiciers dont les avatars seront nombreux au tournant du siècle dans les romans feuilletons ou le "sériai" au cinéma.
Ange de consolation pour les uns, pour le père MOREL sauvé "in extremis", mais ange noir du malheur envers les autres, ceux qui n'auront pas à attendre l'Au-delà pour recevoir en partage leur châtiment, Monte-Cristo sort du strict cadre de la littérature et gagne une vie propre, indépendante du livre, comme si le roman ne venait que confirmer, accessoirement, une existence, par ailleurs indiscutable.
C'est de nos pulsions fondamentales que joue DUMAS : notre exultation devant la justice faite, quitte à en passer par notre soif de vengeance.

CE QU'ILS EN PENSENT
Jacques WEBER est un vieil ami. Je l'ai rencontré la première fois lors du concours de sortie du conservatoire. Il venait d'obtenir le prix d'excellence, distinction rarissime. Puis il est parti sur des routes difficiles quand des boulevards s'ouvraient devant lui.
Cinéma, télévision l'ont arraché toujours provisoirement d'une quête théâtrale qui s'est progressivement affirmée. Après avoir joué "Cyrano" pendant plus d'un an dans le spectacle de Jérôme SAVARY, triomphé dans "Deux sur une balançoire" le voilà à nouveau parmi nous avec l'un de ses projets qu'il porte avec lui depuis longtemps : "Monte Cristo". L'assurance d'un grand et beau théâtre populaire.
Daniel BENOIN

Avec :

Résumé avec quelques dessins tirés de la mise en scène

Revue de presse

Photos

© Casimir Milczach	© Beatrice Heyligers