Prenez un atlas, regardez à l'extrême nord-ouest
du Canada, vous trouverez le Yukon, le pays de Jack London et de la ruée
vers l'or de la Klondike en 1898. Seulement 30000 habitants sur une surface
presque aussi grande que la France. Sur place, en cette fin janvier, c'est
la préparation de la Yukon Quest, la plus grande course de chiens
de traîneau au monde.
Nous allons partager nos pistes avec des mushers professionnels capables
d’avoir jusqu'à 14 chiens dans leur attelage. Un monde sépare
nos styles, mais le plaisir est le même. De 4 chiens méconnus
au départ, j'ai terminé le séjour avec 6 vrais compagnons.
Mon attelage était composé de chiens adorables, courageux,
volontaires et relativement tranquilles lors des départs (compte
tenu qu’ils sont généralement très excités
les matins dès que l'on bouge un peu les traîneaux ou que
l'on sort les harnais).
Le séjour a évolué progressivement avec chaque jour
des balades de plus en plus techniques, pour finir en apothéose
par 2 expéditions de 4 et 3 jours dans 2 camps isolés et
confortables.
Nos guides, Trevor Braun (7 j) et Pierre Fournier (3 j), nous ont fait
découvrir les paysages magnifiques du Yukon sur des pistes très
variées. Chaque jour, ils nous préparaient de très
bons petits plats afin d'affronter le froid (de -26 °C à -2
°C).
A noter parmi les nouvelles expériences :
- 2 nuits à la belle étoile par -7 °C
et -20 °C, sur un matelas très confortable fait de branches
de sapins
- une truite pêchée sous la glace du lac
Beaver et aussitôt consommée le soir, un régal !
Au lodge principal, nous avons rencontré d'autres mushers et des
personnages hors du commun, dont Ian McDougall, un véritable trappeur
yukonnais.
Pour en profiter encore plus, il aurait fallu comprendre un peu plus l'anglais.
Heureusement, Pierre, Guillaume et Ed m'ont fait partager leur passion
et leur expérience avec leur bel accent québécois.
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