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Love Letters (2006-2007)

Après Bruno Cremer, Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret, c'est Jacques Weber qui reprend ses «Love Letters» aux côtés d'Anouk Aimée dans une présentation nouvelle de Sandrine Dumas.

Auteur : A. R. Gurney
Adaptation : Anne Tognetti, Claude Baignères
Mise en scène : Sandrine Dumas

Avec :
Anouk Aimée : Alexa
Jacques Weber : Thomas

Lumières : Marie Nicolas
Décor : Antoine Platteau
Son : Frédéric Sanchez

Une production
Théâtre de la Madeleine
Théâtre de la Porte Saint-Martin

Période de tournée : Octobre 2006 à Mai 2007

 

 

 

PIÈCE de A.R Gurney
NOTE D'INTENTION
Phrases griffonnées sur des coins de cahier d'écolier, lettres d'amour d'adolescents, appels au secours d'adultes en proie au cours journalier des événements :
Alexa et Thomas relisent les lettres qu'ils se sont écrites tout au long de leur vie. Ils nous révèlent ainsi leur intimité et la complexité de leurs sentiments. Tout le monde à un jour ou l'autre écrit une lettre d'amour. Dictée par une espérance ou un désir vite comblés ou éphémères.
Le génie de Gurney est d'avoir inventé entre ses deux personnages, Alexa et Thomas, une correspondance qui va durer toute leur vie, c'est-à-dire que pour eux, l'espérance comme le désir se perpétuent, s'enrichissent et se transforment. Bref, une vie à travers une correspondance qui devient une pièce parfaite, car pure.
Sans un mot de trop.
Et qui fourmille de signes négligemment jetés dont on découvre un peu plus loin la raison et a nécessité.
Avec une progression émotionnelle superbement rythmée et précipitée au cœur de tout ce qui compte, de l'enfance au jardin définitif.
Gurney qui a exploré l'art du théâtre jusque dans ses plus profonds abîmes, s'est paradoxalement exercé ici a totalement déthéatraliser le spectacle visuel en se bornant à asseoir côte à côte à une même table ses deux personnages, en leur interdisant même de se regarder, parce qu'ils ne correspondent que par lettre.
Mais parallèlement, il fait continuellement monter la pression sensuelle et dramatique, non seulement par les textes qui s'échangent mais aussi par les délais plus ou moins longs qui s'écoulent entre les missives, entre les appels au secours et les réponses qui arrivent dans un contexte changé.
Chacun est alors en porte à faux, ce qui est drôle ou triste mais toujours inattendu.
Et puis Gurney, après avoir mis au point ce mécanisme diabolique, a inventé pour conclure un coup de théâtre exactement dans le droit fil de tout ce qui précède et qui s'inscrit par les plus émouvantes trouvailles du théâtre d'aujourd'hui.
En lisant cette correspondance, il faut imaginer les ultimes regards dont l'accompagnent Anouk Aimée et Jacques Weber.
Toute la magie du théâtre est là.

Anne Tognetti et Claude Baignères