Tiré de Sleuth d'Anthony Schaffer
Adaptation Française : Jacques Collard
Mise en scène : Didier Long
Lumière : Gaëlle de Malglaive
Costumes : Christine Bernadet
Décor : Jean-Michel Adam
Musique originale : François Peyrony
Production : Theâtre de la gaîté Montparnasse, Backline,
14 Productions et Théâtre de la Madeleine
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Paris du 26 septembre au 26 octobre 2003 En tournée : |
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L'amant de la femme d'un célèbre auteur de roman policier est convié chez ce dernier, afin de discuter de l'avenir de la femme en question. L'auteur se montre plutôt compréhensif, et propose même un arrangement surprenant... Le Limier fait dans le raffinement anglais. Tout respire l'Angleterre des bonnes manières et des histoires de meurtre typiques.
Le Limier par Didier Long
Andrew Wyke et Milo Tindle sont étrangers l'un à l'autre. Andrew
Wyke invente sa vie comme un jeu de rôles, délivré apparemment
de toute réalité objective. Les romans policiers qu'il écrit
ont fait sa réputation dans le cercle très restreint de l'intelligentsia
anglaise, à l'image de lord Merridew, sa créature (le commissaire
parfait qui déjoue tous les pièges et résout les énigmes
les plus impossibles).
Andrew Wyke théâtralise son existence, ses rapports aux autres,
pour masquer semble-t-il ses propres questionnements identitaires. Dans la tour
de son manoir ancestral, il s'est construit un décor, s'est recomposé
un univers ludique et mystérieux dont il fixe seul les règles.
Milo Tindle, juif italien, construit son existence en décalcomanie du
modèle anglais libéral qui a accueilli son père dans les
années 30. Sa réussite sociale lui conférerait définitivement
le véritable statut de citoyen britannique et justifierait à elle
seule le choix de son père quelques années plus tôt de quitter
son pays d'origine, pauvre et espérant.
Milo Tindle a fait de sa vie un combat. Andrew Wyke a fait de la sienne un jeu
: Milo Tindle est l'amant de la femme d'Andrew Wyke. Ils se rencontrent pour
la première fois au manoir de ce dernier. Le combat peut commencer. Rien
ne va plus. Les jeux sont faits. Le combat s'arrête par K.O ou mise à
mort mais où s'arrête le jeu ?
"Ce qui est séduisant dans cette pièce c'est la contamination
à partir de ma jouissance extrême, de cette folie du jeu, d'un
autre homme que lui... Le jeu c'est fascinant. Le théâtre, c'est
fascinant. C'est ce que dit cette pièce."
Jacques Weber
"C'est la mise en perspective du problème identitaire de chacun
des deux protagonistes. L'un parce qu'il est réfugié dans une
espèce d'archaïsme bourgeois... Et l'autre, apparemment intégré
dans la société londonienne."
Didier Long