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Biographie

Les premières années

 

Jacques Weber est né le 23 août 1949 à Paris dans le 10ème arrondissement. Son père, chimiste, a des origines suisses.

Dès l'âge de 11 ans, Jacques Weber monte des pièces de théâtre aux "Coeurs Vaillants " de la place des Ternes. Un an plus tard, sa grand-mère l'emmène à la Comédie Française, voir L'Avare, qui le marque profondément.

Renvoyé des lycées Carnot et Pasteur, il suit des cours par correspondance jusqu'au B.E.P.C., décroché à l'oral de rattrapage. Au Lycée Carnot, il rencontre Francis Huster. Décidé à devenir acteur, c'est avec ce dernier qu'il s'inscrit en 1963 au Conservatoire municipal du 17 ème arrondissement de Paris, avec comme professeur François Forent (qui n'ouvrira le cours Florent qu'en 1967).

1965 : A l'âge de 16 ans, Jacques Weber est passionné par tout ce qui concerne le spectacle : costumes, affiches et décors. Il possède en outre tous les disques enregistrés de Charles Dullin et de Louis Jouvet. Lorsque son père lui conseille de se présenter au concours du Centre Dramatique de la Rue Blanche ou de faire son service militaire, il passe le concours, le réussit et obtient une dispense pour intégrer l'Ecole.

1969 : il obtient la première place au concours d'entrée du Conservatoire National d'Art Dramatique. Il travaille sous la direction de Robert Manuel. Il joue au cotés de Pierre Brasseur durant un an et demi : dans "Tchao" de Marc- Gilbert Sauvajon, puis dans "Un ange passe". L'acteur réalisateur devient en quelque sorte son second père, son mentor, son exemple dans la voie qu'il cherche à suivre.

1970 : en deuxième année, il obtient le deuxième prix classique et le prix du théâtre étranger.

1971 : à 22 ans, à la fin de la 3 ème année, il obtient le Prix d'Excellence à l'unanimité. Il refuse d'être engagé à la Comédie Française et part rejoindre Robert Hossein à la Compagnie dramatique de Reims.

 

 

 

Entre théâtre, télévision et cinéma


Monte Cristo 1979

Parallèlement à une riche carrière théâtrale, Jacques Weber commence une activité cinématographique sporadique, faisant une petite apparition dans Raphaël ou le débauché en 1970, puis abordant des rôles secondaires dans Faustine et le bel été de Nina Companeez (1971), Etat de siège de Costa-Gavras (1972) et R.A.S. d'Yves Boisset (1973). En 1974, il interprète un artiste peintre amoureux de Catherine Deneuve, dans La Femme aux bottes rouges de Luis Buñuel.
Il apparaît dans plusieurs films mais, à cette époque, son apparence physique est décalée par rapport à sa personnalité. Ses cheveux déjà poivre et sel et sa grande taille font qu'il est retenu pour des rôles de séducteur mûr où il s'avoue peu à l'aise.

A la télévision, il est remarqué dans le " Lancelot du Lac " de Claude Santelli (1970), " Les rebelles " de Pierre Badel (1976) " Le comte de Monte Cristo " de Denys de La Patellière (1979) et " Les poneys sauvages ", de Robert Mazoyer (1991).

Malgré quelques rôles remarqués au cinéma (Escalier C de Jean-Charles Tacchella; Rive droite, rive gauche de Philippe Labro, 1984) ce n'est qu'en 1989 avec Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau qu'il se fera connaître du grand public. Il ne joue pas le rôle-titre, confié à Gérard Depardieu mais interprète magistralement le rôle de De Guiche. Il obtient grâce à ce rôle le César du Meilleur Acteur dans un second rôle en 1991.

 

La consécration

 

Au théâtre, il joue sous la direction de grands metteurs en scène comme Roger Planchon, Jérôme Savary, Robert Hossein, Françoise Petit... et dans ses propres mises en scène.

Il mène parallèlement une carrière de directeur de théâtre à Lyon puis à Nice :
1979-1985 : directeur du Centre Dramatique National de Lyon - Théâtre du 8ième
1986-2001 : directeur du Centre Dramatique National de Nice

En 1983, il explose dans "Cyrano de Bergerac " d'Edmond Rostand, mis en scène par Jérôme Savary. Son jeu est un véritable succès. Il le joue jusqu'à l'épuisement et à se rompre la voix.

En 1994, Jacques Weber monte Le Misanthrope pour la télévision, avec Emmanuelle Béart, en unique représentation en studio, c'est-à-dire sans public, sans entracte et en direct, et ce pour le budget conséquent de 18 millions de francs (soit près de 2 744 000 euros).

En 1997, il se lance dans la réalisation cinématographique en signant son 1er long métrage, Don Juan, tiré de la pièce de Molière. Il ravive ensuite le genre du théâtre à la télévision avec Ruy Blas en 2002.

Au cinéma, il prête sa carrure solide à des personnages de composition hauts-en couleurs, aristocrate herculéen dans Beaumarchais, l'insolent de Edouard Molinaro (1995) ou psychologue frustré dans 7 ans de mariage de Didier Bourdon (2002).

Depuis quelques années, il joue souvent soit seul en scène soit dans des spectacles en duo (Le limier, l'Evangile selon Pilate).
En 2005, il reprend le rôle de Cyrano dans une création "A vue de nez".
Quelques mois avant les élections de 2007, il fait revivre avec Jean-François Balmer les débats télévisés entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand en 1974 et en 1981.


1983 Cyrano



1997 réalisation Don Juan

 

Distinctions

César du meilleur César du meilleur second rôle masculin pour le film Cyrano de Bergerac en 1991
Chevalier de l'Ordre National du Mérite
Officier des Arts et Lettres
Chevalier de la Légion d'Honneur (1996)

Jacques Weber est marié et père de trois enfants : Tommy, Stanley et Kim.